L'été se meurt
L'été se meurt au creux du ciel
d'un automne naissant.
Il laisse derrière lui goût de miel
et souvenirs apaisants.
Le soleil plus avare de rayons denses,
cabotine avec les nuages,
tandis qu'au jardin s'épuise la fleur sauvage
qui tente une dernière performance avant
de tirer sa révérence.
Les couleurs de l'arc-en-ciel
s'effacent discrètement
devant le spectacle flamboyant et irréel
d'un automne trop souvent larmoyant.
L'oiseau indolent et rebelle
continue à piailler inlassablement,
mais chacun de ses battements d'ailes rappelle
que ce n'est plus le printemps.
L'arbre dans toute sa véhémence
se cabre à l'idée de céder au vent déluré et déterminé
à le dénuder avec impudence.
Le jardin, jadis aux allures magiques,
se referme avec regrets nostalgiques
sur un automne pomme-cannelle,
anticipant le retour des hirondelles.
Cécile Blondeau
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