Noël! Noël! j'entends les cloches dans la nuit...
Et j'ai, sur ces feuillets sans foi, posé ma plume :
Ô souvenirs, chantez! Tout mon orgueil s'enfuit,
Et je me sens repris de ma grande amertume.
Ah ! ces voix dans la nuit chantant Noël! Noël!
M'apportent de la nef qui, là-bas, s'illumine,
Un si tendre, un si doux reproche maternel
Que mon cœur trop gonflé crève dans ma poitrine...
Et j'écoute longtemps les cloches, dans la nuit...
Je suis le paria de la famille humaine,
À qui le vent apporte en son sale réduit
La poignante rumeur d'une fête lointaine.
Jules Laforgue (1860-1887)
Et j'ai, sur ces feuillets sans foi, posé ma plume :
Ô souvenirs, chantez! Tout mon orgueil s'enfuit,
Et je me sens repris de ma grande amertume.
Ah ! ces voix dans la nuit chantant Noël! Noël!
M'apportent de la nef qui, là-bas, s'illumine,
Un si tendre, un si doux reproche maternel
Que mon cœur trop gonflé crève dans ma poitrine...
Et j'écoute longtemps les cloches, dans la nuit...
Je suis le paria de la famille humaine,
À qui le vent apporte en son sale réduit
La poignante rumeur d'une fête lointaine.
Jules Laforgue (1860-1887)
Poète français
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