Oh ! laissez-moi chanter ! La nature est si belle
Dans sa diversité toujours jeune et nouvelle
Que nul chef-d'œuvre humain ne pourrait supplanter !
De l'insecte à l'étoile, elle charme mon être ;
Avec le renouveau mon cœur se sent renaître :
La nature est si belle, ah ! laissez-moi chanter !
Dans sa diversité toujours jeune et nouvelle
Que nul chef-d'œuvre humain ne pourrait supplanter !
De l'insecte à l'étoile, elle charme mon être ;
Avec le renouveau mon cœur se sent renaître :
La nature est si belle, ah ! laissez-moi chanter !
Ah ! laissez-moi songer ! La journée est si brève,
Et les plus beaux instants sont les instants du rêve
C'est alors que l'esprit se sent le plus léger ;
C'est alors qu'affranchi de tout lien funeste,
Il plane et va se perdre en l'espace céleste :
La journée est si brève, ah ! laissez moi songer !
Et les plus beaux instants sont les instants du rêve
C'est alors que l'esprit se sent le plus léger ;
C'est alors qu'affranchi de tout lien funeste,
Il plane et va se perdre en l'espace céleste :
La journée est si brève, ah ! laissez moi songer !
Ah ! laissez-moi pleurer ! L'existence est si dure !
De tout ce que l'on aime ici-bas, rien ne dure !
Dans l'éternelle nuit, hélas ! tout doit sombrer ;
Il faut voir, dans la lutte inégale et suprême,
Le trépas engloutir tous les êtres qu'on aime :
L'existence est si dure, ah ! laissez-moi pleurer !
De tout ce que l'on aime ici-bas, rien ne dure !
Dans l'éternelle nuit, hélas ! tout doit sombrer ;
Il faut voir, dans la lutte inégale et suprême,
Le trépas engloutir tous les êtres qu'on aime :
L'existence est si dure, ah ! laissez-moi pleurer !
Ah ! laissez-moi prier ! l'espérance console ;
Au front de la douleur elle met l'auréole
Qui rend l'âme plus forte et lui fait oublier,
En lui montrant le ciel, les larmes de la terre ;
C'est l'étoile qui luit pour l’âme solitaire :
L'espérance console, ah ! laissez-moi prier !
Au front de la douleur elle met l'auréole
Qui rend l'âme plus forte et lui fait oublier,
En lui montrant le ciel, les larmes de la terre ;
C'est l'étoile qui luit pour l’âme solitaire :
L'espérance console, ah ! laissez-moi prier !
Alice de Chambrier (1861-1882)
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