Avant de devenir le produit que nous connaissons tous aujourd'hui, l'eau de Javel a connu quelques métamorphoses. Tirant son appellation de l'ancien village de Javel, aujourd'hui, quartier du 15ème arrondissement de Paris, elle est d'abord connue sous le nom de « javelle ».
Du latin populaire « gabella », ce mot d'origine gauloise désigne ce qu'on rassemble par poignées. À cette époque, les lavandières battaient le linge pendant son nettoyage, à l'aide d'une poignée de branches. Ceci leur permettait d'extraire un maximum d'impuretés des textiles.
Il faut donc attendre le 18ème siècle, pour que Claude-Louis Bethollet, chimiste savoyard et médecin du duc d'Orléans, découvre que le blanchiment du linge s'apparente à l'action de l'oxygène de l'air.
Il chercha donc à reproduire l'action de la nature et y parvint grâce au chlore. À sa suite, les directeurs de la Manufacture, MM. Alban et Vallet, prirent la décision de dissoudre le chlore dans une solution de potasse, adaptée au blanchiment du linge et stabilisant le caractère oxydant du chlore. C'est ainsi que naquit la « liqueur de Javel », qui deviendrait plus tard « l'eau de Javel ».
Après diverses expérimentations, Calmette découvrit en 1892 que le bacille de Kock, responsable de la tuberculose, était détruit par l'eau de Javel. C'est à partir de ce moment-là que les applications de désinfections de l'eau de javel trouvèrent leur essor.
Ainsi, grâce à son spectre microbien le plus large connu jusqu'à présent, l'eau de Javel est utilisée pour lutter contre la propagation des maladies. Ses effets désinfectant, bactéricide, fongicide, sporicide et virucide restent souvent utilisés.
Par exemple, en 2008, l'activité virucide de l'eau de Javel sur le virus Influenza virus A/H5N1 a été démontrée par l'Institut Pasteur de Lille.
La solution avait même été utilisée en juillet 1969, pour désinfecter Apollo XI à son départ et à son retour de la Lune, pour éviter toute contamination éventuelle de la Terre sur la Lune, et vice-versa.
Station "Javel-Citroën" du métro de Paris |
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