Contraction de "bourgeois-bohème", le terme "bobo" désigne de manière plutôt péjorative une catégorie socioprofessionnelle (CSP) de personnes aisées habitant les grands centres urbains et politiquement situées plutôt à gauche et sensibles à l'écologie.
Il trouve son origine dans le livre du journaliste américain David Brooks "Bobos in Paradise" publié en 2000. Décrits à partir d'une analyse de la société américaine pour suivre la transformation des yuppies (Young Urban Professional : Jeunes cadres dynamiques aux USA) des années 1980, les bobos sont censés caractériser un groupe social à partir des valeurs partagées par ses membres, plutôt que par des caractéristiques socio-économiques ou démographiques. Pour l'auteur, cette classe supérieure se situe au croisement de l'idéalisme des années 1960 et des comportements libéraux et individualistes de l'ère Reagan. Elle peut être observée dans tous les pays développés et plus particulièrement en France.
Quelques caractéristiques de la catégorie du "bourgeois-bohème" :
- habite de préférence au centre des grandes villes,
- conformisme raffiné avec un certain désordre,
- relative désinvolture,
- sensibilité aux valeurs de gauche ou écologistes,
- acceptation des différences, jusqu'à un certain point,
- ouverture d'esprit, tolérance et sens de la solidarité,
- idéalise une société pacifiée,
- refuse le luxe, considéré comme inutile, l'arrogance de la bourgeoisie classique et l'affichage ostensible de la richesse.
En France, l'expression "Bourgeois Bohème" a été utilisée en 1978 par Claire Bretécher dans la bande dessinée "Les Frustrés". Dans sa chanson "Les bobos" sortie en 2006 avec l'album "Rouge sang", le chanteur Renaud se moque de cette classe de gens plutôt aisés, sensibles aux valeurs de gauche, tout au moins en ce qui concerne les questions abstraites.
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