« On ne voyage pas pour se garnir d'exotisme et d'anecdotes comme un sapin de Noël, mais pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives. »
« Finalement, ce qui constitue l'ossature de l'existence, ce n'est ni la famille, ni la carrière, ni ce que d'autres diront ou penseront de vous, mais de quelques instants de cette nature, soulevés par une lévitation plus sereine encore que celle de l'amour, et que la vie nous distribue avec une parcimonie à la mesure de notre faible cœur. »
Nicolas Bouvier, L'usage du monde.
L'usage du monde est le récit du voyage qu'ont mené l'écrivain suisse, Nicolas Bouvier, et son compagnon de route, le peintre Thierry Vernet au debut des années 1950. Un voyage de presque deux ans de la Yougoslavie au Pakistan. Partis avec un accordéon, une petite Fiat Topolino et 3 000 francs en poche, les deux jeunes suisses traversent l'Europe puis l'Asie centrale vivant de petits boulots, d'expositions, d'articles ou de conférences.
Le livre s'achève en Afghanistan à la passe de Khyber.
L'usage du monde n'est devenu « culte » que dans les années 1980. Les qualité littéraires sont pourtant là mais il aura fallu un peu de temps. Le temps sans doute que le rythme du voyage contraste avec l'urgence d'un monde rapide. Car ce livre est l'éloge d'un voyage volontairement lent. Un voyage au gré des saisons où l'impératif de « voir » cède à la volonté de se fondre et de se tester dans un monde inconnu.
L'usage du monde invite au rêve et au voyage de l'imagination.
Quelle délicieuse idée celle de se replonger dans Bouvier pendant l'été !!! Non ?
Je trouve que c'est parfait pour larguer les amarres. Qu'en pensez-vous ?
Belle lecture.
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