Anatole n'aime pas l'école,
surtout quand le soleil, les nuages, cajolent
et que les papillons batifolent.
Son déjeuner en poche,
en sautillant dans l'herbe folle,
la colline dégringole
et chaque pas l'éloigne de l'école.
En passant par là, caresse une vache
qui rumine sans relâche,
détache le chien Eustache
qui à ses pas s'attache,
à pleines mains arrache une poignée de bourrache
juste pour faire le bravache.
Par ici où coule la rivière.
Comme disait son grand-père,
il y a de nombreuses choses à faire,
même si on reste à la lisière.
Fouillant ses poches cachotières
ramène un bout de lanière
parfait pour l'arc dont il a eu l'idée hier.
Le garde champêtre dans sa tournée
demande à Anatole très occupé
pourquoi il n'est pas avec les autres à étudier.
Anatole embarrassé
se met à bégayer.
le garde champêtre à regret
par la peau des fesses le ramène à ses interêts.
Anatole,
sur son banc à l'école,
a le cerveau qui caracole
là bas dans l'herbe folle.
Sur son corps en sa gêole
glissent les paroles camisoles
jusqu'à l'heure de l'envol.
(par Reinette)
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