Paul Eluard rencontra Helena Dimitrievna Diakonava, qu'il appelait Gala, en décembre 1912, dans un sanatorium suisse où ils soignaient tous deux une atteinte de tuberculose. Ils avaient dix-sept ans. Gala retourna en Russie, revint en 1916. Ils se marièrent en février 1917 et eurent une fille, Cécile, en 1918.
Cette correspondance a duré bien au-delà de leur séparation en 1929, jusqu'en 1948, quatre ans avant la mort du poète. Ni le remariage de Gala avec Dali, ni celui d'Eluard avec Nusch, n'affaiblissent la ferveur qui s'exprime dans ces lettres où un grand poète parle d'amour, physique, intellectuel et enfin «mystique», comme le dit lui-même Paul Eluard.
On suivra, pas à pas, à chaque minute, la recherche entêtée de «ce qui ne déshonore pas la poésie».
Mais surtout ce sont des lettres où un homme parle d'amour à celle qu'il a aimée «de toute éternité» comme «la lumière fatale de [sa] naissance».
Cette correspondance a duré bien au-delà de leur séparation en 1929, jusqu'en 1948, quatre ans avant la mort du poète. Ni le remariage de Gala avec Dali, ni celui d'Eluard avec Nusch, n'affaiblissent la ferveur qui s'exprime dans ces lettres où un grand poète parle d'amour, physique, intellectuel et enfin «mystique», comme le dit lui-même Paul Eluard.
On suivra, pas à pas, à chaque minute, la recherche entêtée de «ce qui ne déshonore pas la poésie».
Mais surtout ce sont des lettres où un homme parle d'amour à celle qu'il a aimée «de toute éternité» comme «la lumière fatale de [sa] naissance».
février 1931
Ma Gala, ma seule, ça ne va pas mieux. Hier, trop démoralisé, je me suis « absenté ». J’ai été coucher rue Becquerel. J’y ai trouvé ton fantôme, celui de notre vie, de notre vie entière si difficile, si pleine de larmes et de caresses, si pleine de toi. Il te faudrait un manteau rouge, des bas noirs, des gants rouges, un masque rouge, des cheveux fuyants, la tête renversée et nue dans ton manteau et moi mort à tout le reste, à tout ce qui n’est pas toi, ma vie véritable, l’amour que j’ai de tes yeux simples et doux, de tes mains bonnes et belles, de tes seins qui sont pour me troubler plus doux encore que les poils de ton sexe, que ton sexe que j’adore.
Ma belle tête, ma toute petite tête, petit crâne tout entier dans ma main, Gala, ma divine Gala, toute ma vie, ma mort, je ne rentrerai plus rue Fontaine, le jour te ressemble trop et la nuit a trop ton odeur, je t’aime, je t’aime, mon enfant, moi-même, Gala.
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