Despotique, pesant, incolore, l'Eté,
Comme un roi fainéant présidant un supplice,
S'étire par l'ardeur blanche du ciel complice
Et bâille. L'homme dort loin du travail quitté.
L'alouette au matin, lasse, n'a pas chanté,
Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse
Ou ride cet azur implacablement lisse
Où le silence bout dans l'immobilité.
L'âpre engourdissement a gagné les cigales
Et sur leur lit étroit de pierres inégales
Les ruisseaux à moitié taris ne sautent plus.
Une rotation incessante de moires
Lumineuses étend ses flux et ses reflux…
Des guêpes, çà et là, volent, jaunes et noires.
Paul Verlaine
Le poème "Allégorie" fait partie de "Jadis et Naguère", l'un des derniers recueils de Verlaine publié en 1881. On comparera ce poème à celui de Leconte de Lisle "Midi" du recueil "Poèmes Antiques" ("Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine,...").
Verlaine dont les recueils passeront presque inaperçus de son vivant, laisse d'émouvants modèles d'une poésie sincère, sans rhétorique, et d'un art musical qui prélude aux harmonies du symbolisme.
Jules Valadon (1826-1900) est un peintre de paysages et de portraits. Il fréquenta les milieux de la Bohème artiste où il a pu renconter Verlaine.
Verlaine dont les recueils passeront presque inaperçus de son vivant, laisse d'émouvants modèles d'une poésie sincère, sans rhétorique, et d'un art musical qui prélude aux harmonies du symbolisme.
Jules Valadon (1826-1900) est un peintre de paysages et de portraits. Il fréquenta les milieux de la Bohème artiste où il a pu renconter Verlaine.
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