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Edward Hopper |
Pas trop facile de classer Edward Hopper. Ce que l'on sait en tout cas, c'est qu'il était plus particulièrement attiré par la vie au quotidien des Américains de son époque. Surtout dans ce qu'elle signifiait de difficulté existentielle. Alors, réaliste ? Sans doute. D'autant que ses toiles ont quelque chose de la netteté photographique. C'est clair, c'est précis, c'est presque géométrique.
Mais, pourtant, un romantique. Sa peinture m'émeut. Elle me paraît triste et pronfondément nostalgique. Elle évoque, comme en leitmotiv, le sentiment d'isolement auquel beaucoup de gens sont contraints, le vide qui, quelque part, prive leur vie de sens. "Morning sun" en est un exemple frappant. Une femme vient de se réveiller et regarde par la fenêtre le soleil se lever. Ses yeux sont vides, lointains, totalement absents. Elle n'attend visiblement rien de la journée qui va commencer, déjà engluée dans l'ennui. Pas gai, hein ?
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Soleil du matin,1952 |
Cette femme est en réalité la femme du peintre, Josephine Verstille Nivison, avec qui il s'est marié un an plus tôt. Surnommée « Jo » par son époux, elle a suivi comme lui les cours de Robert Henri et elle est devenue peintre. Hopper fut malheureux avec elle car c'était une épouse nerveuse, tempétueuse, terre à terre et jalouse. Elle fut son unique modèle au corps toujours froid.
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Automate, 1927 |
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Tôt un dimanche matin, 1930 |
Né en 1882 à New York, Edward Hopper est un peintre américain attentif à la représentation des scènes urbaines. D'abord formé comme illustrateur, il s'intéresse ensuite à la peinture en fréquentant les peintres de l'école Ash Can, mouvement proposant une peinture réaliste et inspirée des bas-quartiers new-yorkais. Hopper se rend en Europe à trois reprises. Edgar Degas et Edouard Monet l'influencent entre autres, même si leurs styles sont assez différents.
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La nuit au bureau, 1940 |
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