SMS, réseaux sociaux... Ces petits pictogrammes venus du Japon s'imposent partout, mais ne sont pas toujours simples à comprendre.
"MDR" ? Raté, l'abréviation est désormais ringarde. Sur le web, la place belle est désormais faite aux emoji !
L'emoji naît au Japon . Le terme associe deux mots japonais - "e" qui désigne "une image" et "moji" pour "une lettre" - et peut se traduire par pictogramme, émoticône ou smiley.
Si l'emoji s'apparente à une "langue sans mot", selon la formule du "New York Magazine", elle n'est pas pour autant internationale. En effet, la fréquence d'usage des différents symboles varie d'un pays à l'autre.
En France, le cœur a la cote. Il est quatre fois plus utilisé que la moyenne. De leurs côtés, les Australiens sont en phase avec l'alcool et la drogue , tandis que les Canadiens plébiscitent les armes , l'argent et le sport .
Voici un tout petit échantillon d'emoji
Seulement, ce nouveau langage n'est pas des plus simples à appréhender. n'est pas un bisou, mais un sifflement. n'est pas un sourire, mais une grimace. Pas facile de s'y retrouver. Surtout quand certains pictogrammes naïfs sont détournés à des fins sexuelles.
# Le bonheur
: Je suis content. [simple, efficace]: Je suis heureux ! [la joie communicative]
: Je ris à en pleurer. [le plus utilisé sur Instagram, assez explicite]
# La drague
: Je suis un peu gêné. [après un compliment ou un rendez-vous]: Je suis gêné. [traduit une forte gêne ou une approbation de remarque sexuelle]
: Je tente un clin d'œil. [une technique de drague vieille comme le monde]
: Je t'aime. [on ne peut plus explicite]
: Tu es mon meilleur ami. [l'amour est ici amical]
: Je suis complètement fan de toi/de ce que tu viens de dire. [aussi traduit en "+1"]
: Je t'aime / je t'embrasse tendrement. [à multiplier en couple]
: Je t'embrasse, un peu gêné. [en somme, un premier baiser]
: Je vois ce que tu veux dire... [l'approbation d'une remarque grivoise]
# L'amusement
: Je siffle pour dire que ce n'est pas moi qui ai mangé la dernière part de pizza. [non, ce n'est pas un bisous volé]: Je suis essoufflé. [souvent mal interprété, mieux vaut l'éviter]
: Je rigooooooole ! [pour signifier l'humour dans une pique]
: Je fais une grimace / un sourire forcé. [à ne pas confondre avec un vrai bonheur]
: Je suis le meilleur. [marque la supériorité]
: Je m'en fous, je suis une star ! [rien à f*****]
: Oui ! [difficile à comprendre, les bras prennent la forme du O de ok]
: Humm, c'était très bon ! [fonctionne pour de la nourriture ou de la boisson]
: Je m'apprête à faire une vacherie. [lors de la préparation d'un coup en traître]
: Je vais me venger, hé hé hé. [le réveil du diable]
: Je vais me venger, et pas qu'un peu. [la réplique va être terrifiante]
: Je suis un ange. [après une bonne action ou une blague]
: Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire. [référence aux singes de la sagesse]
: Je suis un bébé ! [officiellement, il représente un visage fatigué, mais il est utilisé pour faire l'enfant]
# La tristesse
: Je veux croire que je suis heureux, mais ce n'est pas le cas. [les yeux trahissent un vide intérieur]: Je suis triste / abattu. [un appel au réconfort]
: Je suis extrêmement triste. [à mi-chemin entre la tristesse et le sommeil]
: Je verse une larme. Une seule. [utilisé de manière sarcastique]
: Je pleure comme une fontaine. [une référence aux déceptions dans les mangas]
: Je suis désolé... [il ne s'agit pas de deux mains en pleine prière, mais du geste japonais de l'excuse]
# La négation
: Nope. [le visage sans expression pour exprimer un refus calme]: Bof... Non. [marque la désapprobation, la consternation, le désintérêt]
: Je ne peux pas, vraiment pas. [désigne un refus désolé ou la difficulté d'une situation]
: Vraiment pas. [les bras indiquent le refus est catégorique]
# Le choc
: ... [sans voix]: Euh ??? [le regard en coin et la bouche à l'envers désignent la non approbation]
: Je suis choqué / mal à l'aise. [si vous le recevez, préparez-vous à ramer]
: Waouh. [quelle annonce, je ne m'y attendais pas !]
: Je suis tendu. [encore une référence aux personnages de mangas, dont la tension est représentée par cette goutte sur la joue]
: Je suis extrêmement tendu. [comme le précédent, mais accentué avec un effet de peur bleue]
: Je commence à me détendre. [finalement, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter]
: Je m'inquiète. [c'est le moment d'expliquer s'il s'agit d'une blague... ou pas]
: Naaaaaaan... [être abasourdi par une nouvelle]
: Oh, oh... [montre l'effroi, souvent après s'être trompé]
: Oh... non... [l'effroi s'accentue et prend le visage du "Cri" de Munch]
: Je suis mort. [plusieurs explications : le choc d'une phrase, une soirée trop arrosée, croiser son ex...]
Pour en savoir plus, clic sur le lien ci-dessous
http://tempsreel.nouvelobs.com/les-internets/20150507.OBS8571/parlez-vous-emoji.HTML
Ma question: Comment faisaient Flaubert, Molière ou Victor Hugo pour faire passer des émotions sans avoir recours aux petits dessins?
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