"LA PARISIENNE DANS L'ART". UN LIVRE POUR LA JOURNÉE DE LA FEMME

En cette Journée de la Femme, célébrons la Parisienne à travers un ouvrage paru fin 2011, "La Parisienne dans l’art", de Sabine Denuelle.

À la fin de l’année 2011, les éditions Citadelles et Mazenod ont publié un ouvrage consacré à la Parisienne. La Journée de la Femme est  l’occasion d’évoquer ce beau livre qui parle des femmes et de Paris.

Lors de l’Exposition de 1900, une immense statue de « Parisienne » accueillait les visiteurs. Plantée au milieu de la place de la Concorde, elle portait en guise de chapeau la nef héraldique de la capitale et un manteau du soir en fausse hermine.

La Parisienne est Paris : c’est précisément le message que l’auteure tente de nous transmettre. On ne naît pas Parisienne, on le devient. La Parisienne serait le fruit d’un processus historique et d’une construction mentale, un mythe d’allure et de style, élaboré par ses incarnations féminines comme par ses observateurs.

ADVERTISEMENT

De la marquise de Rambouillet à Catherine Deneuve, en passant par Mme de Pompadour et la belle Otéro, Sabine Denuelle décrit une personnalité singulière que tous sont en mesure de reconnaître. La Parisienne est un style, qu’elle résume en quatre traits : spirituelle, promeneuse, coquette et impitoyablement amoureuse.

À l’histoire de la Parisienne est indissociablement attachée celle de conquêtes : de la ville sur la cour, de la capitale sur la province, mais aussi de la femme sur le monde extérieur. L’historienne fait remonter la naissance du personnage au XVIIe siècle, lorsque Paris s’efforce de s’affirmer contre la cour. 

À partir du XVIIIe siècle, la Parisienne se sert de la sphère publique pour s’affirmer, puis s’émanciper. 

À la fin du XIXe siècle, elle fascine le monde entier, lequel se la représente sous les traits mythiques de la demi-mondaine, actrice ou courtisane. Au fil des illustrations et de ses commentaires, l’historienne décrit un Paris de fêtes et de spectacles, au cœur duquel la Parisienne est appelée à jouer un rôle fondamental.

L’émancipation n’est pourtant pas la seule évolution soulevée par ce bel ouvrage. Écrire une histoire de la Parisienne, c’est écrire l’histoire de la France : à une société aristocratique clivée et exclusive succède progressivement un monde mélangé et complexe.

Au XXIe siècle, la Parisienne ne correspond plus à une classe sociale, mais bien à une conquête du quotidien à la portée de toutes !