Bienvenus à cette nouvelle expérience!!!!!

Bonjour à tous et à toutes et bienvenus sur le blog du Département de français. C'est en septembre 2011 que l'on commence à démarrer et c'est avec un mélange d'appréhension et d'excitation qu'on s'y met.

Ce mode d'expression est en vogue sur internet, donc, nous allons en profiter.

Il n'y a pas que nous, Beatriz et Conchita qui allons écrire; à votre tour vous allez pouvoir y participer. Rassurez-vous!!!! On corrigera avant!!!!

Vous allez découvrir sur ce blog toute l'actualité, des conseils, des aides précieuses, etc.

Nous, on le crée mais il faut l'animer. On compte sur vous!!!!

domingo, 28 de febrero de 2016

BEAU POÈME DE VICTOR HUGO


Lorsque l'enfant paraît

 



Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.

La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !

Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encore ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !

Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encore vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !



Victor Hugo, un génie de la littérature française...

Victor Hugo est un écrivain aux multiples facettes, connu dans le monde entier pour son œuvre extraordinairement riche, et dont le génie s'est mis au service non seulement de la littérature, mais aussi des questions sociales et politiques.
 À travers son œuvre profondément humaniste, Victor Hugo a dénoncé les injustices sociales, et a plaidé la cause des faibles et des pauvres, par exemple dans Les Misérables ou dans Notre Dame de Paris.
Républicain convaincu, il fut condamné à l'exil au lendemain du coup d'état de Napoléon III en 1851. Il trouva refuge principalement à Guernesey et ne revint en France qu'en 1870, au moment de la troisième république.
Chef de file du mouvement littéraire romantique en France, il écrivit de nombreux drames dont Hernani qui marqua la fin du classicisme, et le célèbre Ruys Blas.
Écrivain véritablement complet, Victor Hugo fut également un poète extraordinaire. Sa poésie riche et féconde exprime aussi bien ses opinions politiques, ses élans passionnés que ses souffrances profondes. La douleur que lui infligea la perte de sa fille Léopoldine lui inspira un de ses plus beaux poèmes, Demain dès l'Aube. Et c'est au contraire les simples joies de la famille qui lui inspirèrent le recueil l'Art d'être grand-père.
 
 
 

 
 

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